mardi 6 mai 2014 par Abdelali Najah
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Attirée par le monde de l’art depuis son jeune âge, Halima Doua n’a cependant commencé à s’adonner à sa passion, qu’après avoir obtenu son diplôme d’ingénieur d’état et avoir travaillé dans le monde de la création et du paysage. Elle s’est donné au dessin dans lequel elle s’est investie avec beaucoup de passion. Par la suite, elle a œuvré dans la peinture et a trouvé un univers d’apprentissage, de création et de rêverie. « Actuellement, la peinture est un bonheur que je partage avec les amoureux de l’art, me procurant un énorme plaisir et des sensations merveilleuses mais qui restent difficiles à expliquer. La peinture est devenue mon art de vivre, » nous disait-elle.
Même si son parcours artistique est resté au début attaché très longtemps au dessin, la peinture s’est imposée ensuite comme une nécessité vitale en tant qu’illustration colorée de ses dessins. En suite, le dessin s’éclipsait permettant la concrétisation des œuvres inspirées de sentiments de liberté et du plaisir. Le paysage ainsi tissé mettrait en jeu la profondeur et le visuel, la surface et le matériel, l’irrégularité et la stabilité... Ces effets bien maitrisés dans sa pratique picturale, composaient le principe fondamental de sa quête en peinture de paysages non figuratifs. Une démarche où l’imaginaire s’alliait à la réalité pour donner naissance à de nouvelles formes visuelles porteuses de rêveries. Dans sa démarche de travail, elle choisit le sujet ou la manière de travailler, sans fixer de limites, de ce fait la logique du dessin proprement dite n’existe pas dans son travail actuel. Cet état fait qu’au cours de la réalisation de la toile, le sujet peut facilement basculer pour donner un autre paysage que celui qui a été rêvé au début.
Refusant toute qualification artistique et toute appartenance académique, Halima Doua juge son travail artistique comme une manière personnelle de s’exprimer. Chaque toile constitue un voyage, une errance entre le rêve et le conscient. Ses sens se laissent envoûter par la matière et la constitution progressive du dessin. Une parfaite satisfaction pour les empâtements à l’huile afin de communiquer dans des gestes simultanés la couleur et le trait. « Avant d’être un acte physique, la peinture est une pensée qui m’emprisonne un bon moment avant d’être concrétisée sur une toile. En ce moment, je me consacre à la recherche et à la lecture afin de visualiser mes pensées ou mon rêve. Car un artiste évolue au fur et à mesure qu’il rêve, qu’il pense, qu’il imagine ses touches et ses couleurs. Sa toile est ainsi le résultat d’un chemin long et fructueux mais très beau, même s’il est empli de stress, » remarque-t-elle.
Dans ces cinq dernières années, le paysage a dominé la peinture de Halima Doua. Elle a commencé par les paysages figuratifs colorés pour arriver aux paysages non figuratifs ou semi-abstraits façon néo-impressionnisme, à savoir de moins en moins de couleurs et dont lesquels le gris dominaient. Les paysages lui permettaient un grand espace d’expression afin d’œuvrer dans le figuratif et le non-figuratif reflétant ainsi ses pensées et ses sentiments. Les effets de toutes ces interactions qui nous entouraient.
Michel Butor disait : « Faire de la peinture, ou de la littérature, ce serait donc bien apprendre à mourir, trouver le moyen de ne pas mourir dans la sottise de cette mort que les autres avaient en réserve pour nous et qui ne nous convient nullement. »
Artiste peintre paysagiste, Halima Doua est née à Rabat. De part sa formation d’ingénieur et son travail de paysagiste, elle se voit pousser à être artiste noué au dessin et ensuite à la peinture. Elle a réalisé un ensemble d’expositions au Maroc et à l’étranger, dont la dernière est celle de la biennale de Florence d’Italie où elle a reçu le prix « Lorenzo il Magnifiquo 4 » de la peinture.
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