vendredi 2 octobre 2015 par Jean-François Ponge
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Pocket, 2013, 604 pp., traduction de Carine Chichereau
Policier ? Espionnage ? Aventure ? Science-fiction ? Thriller ? Tous les genres littéraires semblent s’être donné rendez-vous dans ce roman inclassable, écrit par un Jed Rubenfeld ("L’interprétation des meurtres") au mieux de sa forme. Comme dans le roman qui l’a précédé, Sigmund Freud est présent, bien qu’il ne soit plus le personnage principal, et une trame fictive se tisse au milieu d’événements et de personnages bien réels. Tout commence par un attentat, très meurtrier, commis dans Wall Street (New York City) devant le Trésor des États-Unis. On est en 1920, et la piste des anarchistes italiens est la thèse officielle du FBI, avant que l’on accuse le Mexique, qui vient de faire sa révolution. Mais le capitaine James Littlemore n’est pas du même avis et va mener sa propre enquête, qui le conduira vers de tout autres pistes mettant en cause des intérêts supérieurs, le silence sur les dessous de cette affaire étant dicté par la raison d’état. En parallèle, son ami le docteur Stratham Younger, ex-psychanalyste et élève de Freud, va prendre en charge la jeune et jolie Colette Rousseau, venue aux States défendre la cause de Marie Curie, dont les recherches sur le radium nécessitent des fonds pour lesquels les riches américains vont être sollicités. Les deux affaires se mêlent, au milieu de bien d’autres qui nous emmènent de New York à Washington (D.C.) en passant par Paris et Vienne (la capitale, pas la sous-préfecture). Un jeu de pistes plein de rebondissements, mené d’une main de maître, mais aussi une vision très actuelle des dessous de la "démocratie" à l’américaine…
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