samedi 19 décembre 2015 par Abdelali Najah
Pour imprimer
Mme Rachel Thomann, consultante en gestion et communication, et au-teure d’une étude sur le patrimoine architectural de la ville de Marrakech, a tenu une conférence intitulée « Marrakech et son patrimoine récent : le Guéliz » le vendredi 11 décembre courant dans la Galerie Chaïbia Talal de la Cité portugaise à El Jadida.
Cette conférence organisée par l’Institut français d’El Jadida en partena-riat avec la Direction régionale de la Culture du Doukkala-Abda et avec l’association Casamémoire, et qui entre dans le cadre de l’Université populaire du patrimoine, a vu la présence de Mr. Damien Heurtebise et de Mr. Aboulkacem Chebri respectivement directeur de l’Institut français d’El Jadida et directeur du Centre d’études et de recherches sur le patrimoine maroco-lusitanien.
Adoptant une approche verticale, La conférencière Rachel Thomann a mis en exergue le cheminement historique du Guéliz depuis son noyau em-bryonnaire conçu au début du protectorat français jusqu’à ce jour-ci où ces monuments sont abandonnés et détruits pour laisser la place à la nouvelle architecture moderne.
Si Marrakech et sa médina sont connues depuis longtemps, « la nouvelle » ville du Guéliz n’est reconnue que récemment comme quartier de la nou-velle bourgeoisie Marrakchi, entrainant une flambée des prix fonciers et une destruction totale des monuments historiques. Or, ce quartier qui da-tait pourtant des débuts du protectorat, et qui se situe à quelques minutes de la porte Babdoukala sur l’avenue Mohammed V, fut le premier quartier situé à l’extérieur de l’ancienne médina de Marrakech. Ceci dit, il se doterait d’une infrastructure moderne à savoir des banques, des boutiques, des cinémas et des jardins. Ainsi, la poste, située place du 16 novembre, est un bâtiment datant de l’époque protectorale, au même titre que l’ancien marché de Guéliz qui fut récemment déplacé pour céder place au complexe Carré Eden (Centre commerciale, résidentiel et hôtelier très prochainement ouvert) pour ne citer qu’eux.
Néanmoins, une approche horizontale s’avère nécessaire pour sauvegarder et sensibiliser les gens sur ces monuments prestigieux qui ornent la mémoire de « la nouvelle » ville du Guéliz, à savoir une étude architecturale très élaborée et accompagnée d’une étude comparative afin de contribuer à la patrimonialisation de l’architecture protectorale au Maroc.
D’origine suisse, Rachel Thomman est née le 28 mai 1988 dans la petite ville de Neuchâtel. Après obtention de son baccalauréat, Rachel Thomann entre à l’université de Neuchâtel et obtient, avec mention, sa licence en sciences économiques, option gestion & management. Après une année d’études à l’étranger, elle s’inscrit à un Master 2 en études interdisciplinaires du Tourisme à l’Institut universitaire Kurt Bösch (IUKB) à Sion en Suisse.
Dans le cadre d’un stage d’études, elle découvre le Maroc et décide de dé-dier son projet de fin d’études au patrimoine architectural de la ville nou-velle de Marrakech, le Guéliz. Après neuf mois de travail de terrain, de mars à décembre 2013, elle obtient son diplôme avec mention. Dès lors amoureuse du Maroc, Rachel Thomann s’y est installée afin de promouvoir, au quotidien, une culture et un patrimoine riche en histoire et a créé sa société de consulting en gestion et communication à Rabat.
Reste à signaler que la jeune suisse Rachel Thomann qui a réalisé son mé-moire de master tourisme et patrimoine sur le quartier Guéliz, une pion-nière dans son genre, va publier en mois de mars prochain un livre sur le quartier Guéliz.
toute reproduction ne peut se faire sans l'autorisation de l'auteur de la Note ET lien avec Exigence: Littérature