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Le monde d’hier : souvenirs d’un européen - Stefan Zweig
jeudi 30 septembre 2010 par Jean-François Ponge

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(collection Littérature Etrangère), 1999, 530 pp. (traduction de Serge Niémetz)

Dans ces mémoires, écrites peu de temps avant qu’il ne se donne la mort en 1942, Stefan Zweig retrace 50 ans d’histoire, de la Vienne riante de la Belle Epoque aux bruits de bottes qui ont précédé la Seconde Guerre Mondiale. Aux longues années de bohême et de voyage initiatique (Londres, Paris, Berlin) succèdent brutalement, dès la fin de la Première Guerre Mondiale, le succès mondial du fabuleux peintre des passions humaines qu’était devenu l’auteur d’« Amok » et de « Brûlant secret ». L’émergence du nazisme en Allemagne et en Autriche, érigeant la haine des juifs en valeur cardinale, vont faire de lui un apatride, d’abord en Angleterre, qu’il retrouve trente ans après, puis en Amérique, où il fuira la guerre et la haine de l’« allemand ». Eternelle errance d’un homme profondément attaché à son pays, à sa langue et à ses convictions pacifistes. Sur cette trame historique, présente dans tous les manuels d’histoire, et reprise tant de fois dans la littérature et le cinéma, Stefan Zweig apporte son regard personnel, un regard que le lecteur ne pourra plus oublier une fois refermé le livre. Jamais on n’a vu décrit avec autant de sensibilité, par un témoin des moments les plus atroces que l’humanité ait jamais connue, l’amour du genre humain. Resté jusqu’au bout fidèle à ses convictions, Stefan Zweig a continué contre vents et marées à se battre pour faire triompher le camp de la paix et de la raison, jusqu’au moment où il n’a plus trouvé la force de lutter contre les vieux démons qui continueront toujours et partout à agiter Homo sapiens, primate parmi les primates. J’ai été estomaqué par l’acuité de son analyse des causes de la Première Guerre Mondiale. Non, décidement Stefan Zweig n’était pas seulement un spécialiste des choses du cœur, il était aussi un géopoliticien hors pair. Sa profonde connaissance de l’âme humaine lui avait permis de comprendre ce qui pouvait animer les masses bien au-delà des contingences politiques. Un grand moment d’émotion, et une si belle écriture...

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