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Je sais que tu m’attends. - Gilles Laporte
mardi 1er septembre 2015 par Abdelali Najah

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« Je sais que tu m’attends » conte l’histoire d’une vie de couple amoureux, Alex et Laura, qui va être brisée par un accident de voiture.

Un matin, alors qu’il se rend à son travail, sur la route de Dinard à Saint-Brieuc, Alex, cadre bancaire, est victime d’un accident de voiture. Transporté dans un état désespéré au centre hospitalier de Rennes, il y est constaté en état de coma dépassé (électroencéphalogramme plat), déclaré mort par le neurochirurgien Sébastien Lemire qui demande à Laura, sa compagne, l’autorisation de prélever ses organes en vue de greffes. Elle refuse. Se noue alors entre eux une relation très curieuse, car cette jeune femme est belle, cultivée et disponible (son compagnon serait mort !), et le médecin est jeune, cultivé lui aussi, célibataire, et troublé par elle. Au prétexte de l’aider à surmonter l’épreuve, il va tenter de la séduire, lui rappelant sans cesse qu’Alex est mort, et qu’il va le faire débrancher, ce qu’elle refuse. Mais elle se dit que si elle cède un peu à ses avances, il retardera l’échéance, ne débranchera pas tout de suite son compagnon, qu’elle sauvera ainsi toutes les chances de le voir sortir du coma. Très vite, on ne sait plus très bien si c’est le médecin qui manipule Laura, ou si c’est elle qui manipule le médecin. S’ajoute à cette situation la disparition d’une clé USB qui contient un texte très important.
Deux sujets sont abordés dans ce roman très actuel : 1/ Dans ce cas de coma de stade 4, la médecine est elle en mesure de dire de manière incontestable s’il y a déjà mort, ou encore vie ? 2/ les outils numériques sont-ils fiables ?
S’appuyant sur les règles médicales actuelles (deux électroencéphalogrammes plats à quatre heures d’intervalle), le médecin déclare Alex mort. Laura n’accepte pas ce verdict. Elle sait qu’il est vivant et qu’il pourra, un jour, sortir du coma. Mais les demandes d’organes à greffer sont si pressantes que le médecin insiste. Alex est mort. Entretenu ainsi, son cadavre coûte cher à la collectivité, alors que son foie, son cœur, ses reins et autres organes pourraient sauver d’autres vies… Laura résiste. Elle croit à la survie de son compagnon. Elle tient bon.
Laura n’a pas le choix. Sa seule arme : sa féminité. Elle va la mettre à contribution sans toutefois se laisser séduire par ce médecin lettré, amoureux des arts et des voyages, collectionneur d’armes blanches, même si, durant certains moments d’intimité, le charme opère et la soumet à quelques émotions troublantes.
Pour Laura, il faut sauver Alex qu’elle visite tous les jours, auquel elle lit des extraits de livres qu’il aimait passionnément. Sébastien, le médecin désire ardemment cette femme si belle et attachante. Laura jouera de ce désir amoureux du médecin pour aller jusqu’au bout de son obstination à sauver Alex. Sa détermination est totale. Comme celle du médecin à la conquérir.
Sans être un point-clé de ce roman, la question du don d’organes y est présente par l’insistance du médecin à prélever dans le corps d’Alex tout ce qui peut encore l’être, en vue de greffes.
Gilles Laporte a voulu faire de ce roman le récit d’une tragédie, au jour le jour, dans ses aspects les plus simples, les plus ordinaires, les plus proches de ce que vivent les personnes, les familles engagées dans de tels drames. L’histoire aussi d’un amour inoxydable malgré les atteintes répétées d’un environnement peu respectueux parce que encadré par des dogmes scientifiques trop rigoureux pour être conformes au fameux Serment d’Hippocrate.
De Bretagne en Malaisie, en passant par le Luberon, une femme combat la mort de l’homme qu’elle aime, par l’apparente acceptation d’avance d’un autre qui a décidé de « l’aimer ». J’ai voulu que la Lumière de cette Femme brille et nous guide dans nos ténèbres.
« Je Sais que tu m’attends » est né d’une tragédie que Gilles Laporte a observée de près voilà une vingtaine d’années.
Au cours d’une sortie à cheval, une jeune fille de seize a fait une chute. Transportée au centre hospitalier, elle a été déclarée en état de coma irréversible, morte. Aussitôt, sa mère s’est opposée à la décision de l’équipe médicale qui voulait arrêter l’assistance artificielle, la débrancher. Gilles Laporte a suivi cette affaire de très près. Après deux obligations faites à la mère d’ « emporter son cadavre », la jeune accidentée a été transportée dans un centre de soins palliatifs où, après 9 semaines de coma, elle a ouvert les yeux. Aujourd’hui, elle vit avec son compagnon, conduit sa voiture, est heureuse. La question qui hante notre auteur depuis ce moment : dans ce cas de coma dit « dépassé » la science médicale, en son état actuel, est-elle capable de dire avec précision si l’intéressé est déjà mort, ou s’il est encore vivant ? Son impression (et les nombreux entretiens avec les médecins questionnés durant tout le temps de ce travail) est que la réponse à cette question est souvent donnée trop rapidement, dictée par des obligations économiques, financières et de marché, plutôt que par l’essentiel respect de la Vie, à des années-lumière des préceptes du fameux Serment d’Hippocrate. Cette question est à l’origine de ce roman.

Gilles Laporte

Gilles LAPORTE est romancier, scénariste, conférencier et chroniqueur littéraire. Lorrain, né le 13 août 1945. D’une famille d’ouvriers de filature vosgiens, il fait des études de philosophie et psychologie (Nancy), psychologie du travail (Paris V Descartes). Publie premiers vers en avril 1968, pièces de théâtre 1970-75, puis signe documentaires et dramatiques pour la télévision (Les Verres du tsar - FR3, Les Chardons de la colline - FR3, Les Violons de l’âme - Images Plus…) Crée et anime pour la radio et la télévision les magazines littéraires Pleine Page, Parenthèse… Son premier roman « Pierrot la Hure » sort en 1983. De nombreux autres suivront, ainsi que des romans historiques et biographies.
Enraciné en Lorraine, il met souvent en scène des personnages de cette région, porteurs de valeurs essentielles, universelles (F. Chopin, Julie-Victoire Daubié …). Amoureux de la qualité, il est un inconditionnel de la langue française. Ecole de la République, Femme, respect fraternel, et esprit de tolérance sont au centre de son œuvre. Il intervient très souvent en milieu scolaire et universitaire, donne de nombreuses conférences en France et à l’étranger.
Remarqués par la presse et le public, ses romans historiques et biographies connaissent un réel succès national, dans les pays francophones, et reçoivent de nombreux prix. Parmi les plus récents :

- Le Loup de Métendal, (mars 2010 - éd. Presses de la Cité)

- La Fontaine de Gérémoy (janvier 2011 - éd. Presses de la Cité)

- Cantate de cristal (janvier 2012 - éd. Presses de la Cité)

- Julie-Victoire, le roman de Julie-Victoire Daubié, première bachelière de France (janvier 2013 : nouvelle édition - éd. ESKA-Paris - Préface de Jean-Louis Debré, président du Conseil constitutionnel.)

- Des Fleurs à l’encre violette, (janvier 2013 - éd. Presses de la Cité).

- La Clé aux âmes (janvier 2014 – éd. Presses de la Cité)
France Dimanche (24/30 01 14) : Un magnifique roman …
Pierre Guelff - Littérature sans frontières-Radio Télévision Belge (01 02 14) : Un roman exceptionnel d’humanisme…

- L’Etendard et la rose (Presses de la Cité) : En Lorraine, de 1954 à 1984. Fin de la grande saga commencée en 1973 avec Des Fleurs à l’encre violette (1873-1923), continuée avec La Clé aux âmes (1925-1954).
Les Chroniques de Madoka (29/04/15) : Un roman passionnant et riche en émotions ! Un récit intense et prenant ! A découvrir sans attendre !
Pierre Guelff (Fréquence Terre/RFI/RTBF – 24 05 15) : La lecture de « L’Étendard et la Rose » m’a ravi, ému et touché de plein fouet à maints égards... Gilles Laporte, c’est du « bonheur littéraire ».

- Je sais que tu m’attends (avril 2014 - roman contemporain - Genèse édition/Les Belles Lettres) : Jean-Claude Vantroyen (Le Soir - Bruxelles - 19 07 14) Vous verrez : la fin est encore plus surprenante que vous l’imaginez. Gilles Laporte, personnalité attachante, auteur d’une trentaine de livres, nous livre là un de ses meilleurs romans. Sylviane Revenin (Un livre lu est un livre vu - 19 12 14) Roman époustouflant de vérité, touchant, que j’ai lu sans m’arrêter.
Prochaine parution : Boulevard des Pyrénées (15 septembre 2015 – Genèse Edition)

Sociétaire des Gens de Lettres de France, de la SCAM, de la SACD, de la SACEM.
Président de Plumes et Saveurs (organisation et animation de dîners et rencontres littéraires).
Ancien président du Comité et du Jury ERCKMANN-CHATRIAN (2009-2015). Il en est membre depuis 1989.
Membre Associé-Correspondant Régional de l’ACADEMIE DE STANISLAS.
Chevalier dans l’Ordre des Arts et des Lettres (décision ministérielle de janvier 2014).



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