Une belle découverte...
jeudi 15 juillet 2010 par Josy Malet-PraudPour imprimer
RUE BARAKA
Carine-Laure Desguin – Ed. Chloé des Lys – 2010
Un livre à la présentation énigmatique : petit volume, première de couverture jaune – entre rayon de soleil et champ de moutarde-, pas d’illustration … Mais de quoi s’agit-il donc ? Le titre s’impose en blanc, qui porte en lui comme une réponse, l’essence de ce premier roman : Rue Baraka. La rue de la chance.
J’ai tourné la dernière page ce matin. Je sais que ma lecture et mes commentaires ne pourront jamais être totalement impartiaux : c’est ainsi lorsque je connais l’auteur, ou le pressens, même –juste un peu et de loin-.
Néanmoins, ce dont je suis certaine, c’est que Carine-Laure Desguin a mis dans son premier ouvrage ce qui, me semble-t-il, la caractérise le mieux : l’enthousiasme, le rejet des déterminismes, la passion pour la vie quelle qu’elle soit, un élan positif infaillible. Rue Baraka, c’est un condensé de tendresse, de sagesse, de respect de tous les –autres-, d’optimisme farouche en toutes circonstances. La volonté inaltérable d’installer la lumière là où les ombres se disputent l’esprit et le cœur des hommes.
Rue Baraka, c’est l’histoire simple et pourtant magique, du grand tournant dans l’existence d’un jeune homme, Tarek, emblématique de sa génération. L’histoire éternelle et cruciale d’un passage initiatique. Celle de –l’heure des choix-. Celle des –carrefours- où chacun doit choisir une route plutôt qu’une autre. Souvent en aveugle, presque toujours à tâtons. Ici, Tarek découvre –la baraka- en la personne d’un vieil artiste peintre, au cœur grand ouvert comme les horizons qu’il rend accessibles.
Ni morale conservatrice, ni leçon de vie radicale imposée, Rue Baraka pétille d’accents philosophiques, d’humour et de tendresse. Quatre-vingt deux pages pour balayer les toiles d’araignées grises et noires du pessimisme et faire voler en éclats la chape d’une sinistrose résignée si « tendance » aujourd’hui.
Il y a chez Carole-Laure Desguin et sa Rue Baraka, un petit quelque chose de Khalil Gibran et son Prophète. Ce sentiment diffus s’est fait récurrent tout au long de ma lecture. La foi humaniste et l’universalité des valeurs fondamentales pourraient bien être leurs traits d’union…
Pour conclure, comme le ferait certainement Tarek , il me reste à souhaiter à Carole-Laure Desguin… « Bonnes nouvelles, succès, et chance, chance, chance… ».
Extrait
« Les jeunes gens du quartier, physique de délinquants et cœurs de papier mâché, bifurquent ici, certains que le vieux peintre guérira par son aspect débonnaire et ses paroles indulgentes les aspérités d’un quotidien amer. Cette flopée d’énergumènes, aux origines éclectiques, permet à ce couple généreux de se ressourcer et de transmettre, d’ouvrir de nouveaux horizons et de ne pas restreindre les leurs… »
Josy Malet-Praud, Juillet 2010
www.lascavia.com
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