Editions Gallimard, 2012
mardi 10 janvier 2012 par Alice GrangerPour imprimer
« Désennuyons-nous », se disent en se retrouvant dans le studio de la rue du Bac le narrateur et Lucie qui sont « quelqu’un d’autre » pendant les deux heures de la « séance ». L’éclaircie dont il s’agit dans ce nouveau roman de Philippe Sollers a le sens de trou noir, mettant en acte l’énergie noire, parce qu’il y a l’ennui. L’ennui. Chacun de leur côté, le narrateur et Lucie vivent donc dans un dispositif spécial qui leur offre le luxe de s’ennuyer. Le luxe. Luxe de temps. La distraction généralisée et la course à l’argent ne peuvent les arracher à l’attraction de cette sorte d’anti-matière qu’est l’ennui, où chacun d’eux attend la mise en acte de l’énergie noire par la rencontre de leurs deux ennuis.
Le narrateur a décidé dans l’enfance qu’il ne travaillera jamais, et a tenu parole. Le début du roman évoque ce cèdre de l’enfance, et Anne, la sœur du narrateur, qui a 6 ans de plus que lui. C’est ça l’éclaircie, la clairière toujours vivante. Toujours vivante parce qu’il y a, ici et maintenant, une femme, Lucie, qui est à nouveau la sœur de l’enfance, elle a le même regard, les mêmes yeux avec beaucoup de nuit. Une sœur ne demande rien à son frère, que d’être là, et vice-versa, elle n’aura jamais cette exigence des femmes, les enfants et l’argent, donc de ne pas être un raté, une sœur, cela lui est égal, qu’il soit un raté, qu’il n’ait pas l’ambition de bien assurer. Dans le temps de l’enfance, comme le symbolise ce cèdre, c’est déjà assuré. Tout autour, sans que ni la sœur ni le frère n’aient à y penser, il y a la maison, le jardin, les arbres, les fleurs : un paradis terrestre. Le narrateur, c’est dans ce temps-là et ce paradis-là qu’il est resté. C’est ce garçon-là, photographié sous le cèdre. Qui se cache dans le jardin, les greniers, les caves, la cabane dans le cognassier où longtemps Anne le rejoint. C’est le même garçon que Lucie, nouvelle Anne, vient rejoindre dans cette cabane dans le cognassier qu’est ce studio qu’elle a loué pour eux deux rue du Bac. Pas plus que la sœur Lucie n’attend quelque chose du narrateur, elle n’a pas besoin, elle a déjà tout. Comme Anne, dans le paradis de l’enfance. Elle veut juste qu’il soit là, dans la clairière vivante, comme elle, elle y est. Retrouvailles du temps d’enfance jamais quitté. Toujours aussi vif, comme si c’était aujourd’hui.
Or, cette possibilité de l’ennui, tandis que d’autres parlent de la possibilité d’une île, où rien n’attend quelque chose de soi, où on est quitte peut-être, ne requiert-elle pas quelque chose d’ultra précis ?
Lucie est une femme riche, divorcée. « Lucide et charmante Lucie, qui vient de notre pays, le Sud-Ouest, avec ses sensations de paradis multiple… Que faire de son argent ? Elle collectionne des manuscrits rares, elle veut voir les miens… » Anne était « une vraie prémère », voici que Lucie veille aussi sur ce que l’écrivain a de plus précieux, ses manuscrits, qu’elle finira par acheter pour une somme non négligeable pour en faire un don anonyme à l’Université de Shanghai. Si Anne, à partir de 18 ans, a été prise par la machine à mariage, d’une certaine manière Lucie est cette sœur qui revient, coups de foudre répétés rue du Bac, mais aussi l’inscription symbolique d’un geste de reconnaissance de l’écrivain : que faire de son argent, celui qu’elle a, tandis qu’on imagine qu’elle a déjà tout dans cette vie de luxe ininterrompue, cette grande connaisseuse de l’Egypte ancienne, et sans doute amatrice des hiéroglyphes de l’enfance ? Acheter des manuscrits rares, parmi eux ceux du narrateur. Une vraie mère pour lui… Comment a-t-elle échappé au « réglage » ? Enfance à Bordeaux, évidemment, dans une famille à demi anglaise, argent, vin, éveil précoce des sensations, curiosité vite satisfaite. Elle reste dans le luxe par mariage, divorce, un enfant, autonomie et liberté souple. Etudes brillantes, classiques, Italie, Egypte, son intérêt pour l’art n’est pas celui des bourgeoises qui dissimulent de cette façon leur profonde inculture. Bref, Lucie n’est pas seulement là, ici et maintenant, rue du Bac, elle a aussi les moyens psychiques, intellectuels, artistiques de mettre en valeur l’écriture du narrateur, ses hiéroglyphes. Elle lui apparaît déjà formée. Elle est là, avec son corps, elle est là aussi avec des capacités mentales qui la font rejoindre la prémère qu’était Anne veillant sur son petit frère, mais là, ce petit frère n’a plus à lui échapper, elle vient et s’en va, dans un rythme.
Le narrateur n’est pas comme ses contemporains et même ses anciens amis radicaux : « ils sont tassés, résignés, sous contrôle. La Société les a eus, ce sont des employés du temps. »
Tout le monde ment, c’est ça le problème. Ment à propos de quoi ? A propos du rôle que doivent incarner les hommes dans la Société marchande, de consommation, technique, du spectacle et de la distraction permanente. Les hommes doivent être à la hauteur, réussir, payer, pour que tout le monde reste à l’abri, pour que personne ne naisse vraiment. Les hommes doivent être placentaires, doubler l’intérieur du ventre des femmes, et tout le monde dedans. On le sait, le placenta est d’origine paternelle. Tout se passe comme si, dehors, les hommes devaient continuer à jouer ce rôle, et tout le monde dans la matrice du meilleur des mondes. D’où l’importance délirant de l’argent. Or, tout le monde ment sur le fait que ça, c’est la mort, pour les hommes, et pour tout le monde. On comprend le pari du narrateur enfant : il ne travaillera jamais. Il ne jouera jamais ce rôle-là. Tout se passe comme si lui, il n’avait pas besoin d’argent. Avec Lucie, se produit un renversement, si le monde appartient aux femmes, c’est-à-dire à la mort, elle, elle lui fait bénéficier de ce qui lui appartient. Dans l’ici et maintenant de la clairière de la rue du Bac, mais aussi pour faire arriver les manuscrits de l’écrivain méconnu et non lu dans son pays à l’Université de Shangaï ! Elle est la vie, une autre vie.
Renversement des choses : les femmes ont de l’argent, elle ne demandent pas l’argent aux hommes, donc pas l’ambition, pas la réussite, ils peuvent faire autre chose, rester dans l’éclosion sensuelle de l’enfance, les couleurs, les corps, les fleurs, les robes, les nus. La peinture. La musique. Si on n’a pas besoin de gagner l’argent, au sens laborieux du terme, on peut se payer le grand luxe de l’ennui. Qui est aussi un désengagement narcissique.
Anne avait dessiné quelque chose : au moment de la transmission du patrimoine des parents, elle avait fait sentir à son petit frère devenu écrivain qu’elle aurait voulu qu’ils restent ensemble au sein de ce patrimoine. Cette idée d’un patrimoine là, tel un paradis terrestre, et on n’a plus jamais à penser à le constituer, à le gagner, il est là, maison, fleurs, arbres, fruits, plage, océan, oiseaux, corps nus, violette. L’idée que la nature est là de toute éternité, et que c’est absurde de devoir se tuer à en gagner un ridicule coin qu’on ne saura jamais voir vraiment. Donc, Anne et le narrateur, vivant dans ce patrimoine de paradis. Frère et sœur, c’est-à-dire dans la même sensibilité qui éclôt dans ce jardin terrestre. Garçon et fille désengagés d’avoir à se tuer à des ambitions vaines. Qui sont dans une autre vie, celle qui n’est pas dans l’impératif de la reproduction. Un frère et une sœur ne feront pas des enfants ensemble.
Dans le paradis terrestre, c’est le garçon qui invente les scènes : « … à la faveur des rêves, ma sœur Anne resurgit sous forme de Lucie. J’ai 9 ans, elle 12. On joue beaucoup, et c’est moi qui invente les scènes. Exemple : nous sommes deux explorateurs perdus dans un désert brûlant. Nous allons mourir de soif, c’est sûr, à moins de trouver un point d’eau miracle. Le miracle est là, pourtant, dans le jardin, à 30 mètres, une fontaine bien en vue, dont il suffit d’ouvrir les robinets. Non, attends, pas tout de suite, il faut aller à l’extrémité de nos forces, attends, attends, attends encore. L’angoisse devient réelle, elle monte, elle déborde, et c’est maintenant à qui atteindra le premier, en courant, la fontaine, pour boire, avec la main, comme on n’a jamais bu. »
« Voyez cette Famille au bord de l’eau, peinte à Dinard en 1922. Un homme est allongé et dort, une mère est très attentive, la main gauche de l’enfant a l’index pointé sur la joue gauche du père. Vous ne reconnaissez pas, dans cette scène, Ulysse et Pénélope prenant soin du petit Télémaque ? Vous avez tort : l’Odyssée a de nouveaux acteurs. » Et oui… C’est très drôle, le père Ulysse et la mère Pénélope prennent soin de leur fils Télémaque, mais ce père dort, et le fils le désigne de l’index. Inversion de la scène classique papa maman et le fils ? Ulysse endormi reste enfant, et son fils s’inspire de lui ? Rien de sacrificiel ? Pénélope d’accord avec Ulysse, d’accord pour que le cap pour Télémaque soit celui incarné par son père, c’est-à-dire garder un temps d’enfance, un temps d’éclosion sensorielle, de nature en train de se peindre, de musique ? Lucie gardienne de cette vue autre… Cette vue d’une vie en train de se vivre ailleurs que dans la logique de la reproduction, une vie ici et maintenant, l’énergie noire ayant permis de s’en extraire, expansion à l’infini. Et Athéna, Artémis, etc. Les séances rue du Bac, pour se désennuyer, rythment cette extraction hors de l’attraction reproductive, hors de ce malstrom broyeur. Lucie et le narrateur vérifient à chaque fois que c’est possible de s’échapper avec le corps, il y a un trou noir, une énergie noire, on s’arrache voluptueusement à tout ça. Comme par hasard, Lucie a un fils unique, et Pénélope aussi. Quant au narrateur, il est le seul fils, sa sœur Anne veillait sur lui mais n’arrivait pas à le normaliser, il lui échappait tout le temps, il se cachait, personne ne le trouvait, il n’avait pas obéi aux ambitions familiales normalement mises sur l’héritier mâle. Il s’était échappé. Il avait trouvé le trou noir bien plus définitivement attractif que la si normale réussite d’un futur parfait époux et père de famille. Télémaque désigne de son index une tout autre figure de père, un vrai prédécesseur.
« Je ne suis pas un écrivain, je suis beaucoup plus, mais les gens ne me prennent pas au sérieux. » Philippe Sollers, pour nous le prouver, marche dans les pas de prédécesseurs, ceux de Manet, ceux de Picasso. « Je plains sincèrement ceux et celles qui pensent en termes de générations, et croient qu’une génération est faite pour en remplacer une autre, comme si ‘génération’ ne rimait pas avec ‘corruption’. La jeunesse est idiote, l’enfance inspirée. J’ai toujours écouté avec beaucoup d’attention la mémoire et l’expérience des artistes ou des écrivains plus âgés. Un débutant, quelles que soient ses insolences futures, doit passer par ses rencontres. » Rencontres de Sollers avec Edouard Manet, avec Pablo Picasso. Haydn, Bach, pour la musique. « Le temps est venu de réinterpréter le monde, car sa folie financière et sa transformation inversée n’ont que trop duré. La vieille nature, en colère, multiplie les avertissements. » Un décrochement a eu lieu. « Tout à coup, quelqu’un est là qui voit tout différemment, parce qu’il vit différemment. C’est Manet, le prédécesseur dans les pas duquel s’élance Philippe Sollers. « Après avoir été religieux, totalitaires, fonctionnaires, publicitaires, les nouveaux imposteurs sont devenus purement techniques. Achetez, communiquez, consommez, communiquez. Allez-y, allez-y, vous n’empêcherez pas l’éclaircie. » Comment Manet, et Sollers dans ses pas, s’écartent-ils irrémédiablement de cette « bande de cohortes à la morte » ? Juste en ouvrant vraiment les yeux, en voyant vraiment. Il y a, dans les rues de Paris par exemple, d’autres sortes de femmes. Des femmes. Des femmes, ce sont elles, ceux qu’ils voient, pas du tout ce qu’on désignaient comme telles normalement. « … Manet repère vite deux ou trois jeunes femmes intéressantes, c’est un serial painter, comme on dit serial killer. Il en drague une qui s’ennuie… » L’ennui, voilà. Rendez-vous le lendemain dans son atelier. « … comment refuser d’être peinte, c’est-à-dire au centre mouvant des formes et des couleurs ? » Des femmes peintes absolument en dehors, miraculeusement échappées, si vivantes d’êtres simplement là, vues. Lucie. Luce. Lumière. Fiat lux. Très loin de l’enchaînement générationnel où la nouvelle génération homicide la précédente. Très loin de l’homicide consenti. Télémaque n’élimine pas son père, celui-ci est son prédécesseur. Rien à voir avec l’idée du fils qui est bien mieux que son père, qui l’élimine, qui fait table rase, et moi et moi et moi. Sollers dans les pas de Manet qui a vu des femmes voit le résultat époustouflant des tableaux que le peintre si gai a brossé à grands traits, « rien à voir avec les grimaces photographiques. » Jamais les femmes qui ont accepté de venir n’ont été si bien fouillées, enveloppées, comprises. Le Déjeuner sur l’herbe. Olympia. Il y a bien une raison pour laquelle Manet est considéré comme scandaleux. En effet, comment lui pardonner de voir des femmes tout à fait en dehors du monde où elles sont assignées avec leur consentement ? Les femmes seraient supposées ne rien vouloir d’autre qu’un mari, c’est-à-dire des enfants, et donc de l’argent ? Voici que Manet en voit qui ne sont pas toutes là-dedans, qui sont au contraire dans un tableau époustouflant, une clairière vivante qui s’ouvre, un paradis, celles-ci ne se sont pas sacrifiées pour la bonne cause, elles sont restées comme la sœur d’autrefois, celle avec laquelle le frère ne s’engagera jamais pour la grande affaire de la reproduction. La reproduction se fait d’elle-même, mais est-ce que chaque humain singulier doit s’y aliéner, donc se faire zigouiller par le prochain qui, en arrivant, l’élimine juste en lui intimant de gagner de l’argent, car l’élevage ça coûte les yeux de la tête ?
« Qu’est-ce qu’une belle jeune femme s’il n’y a pas un Manet ou un Picasso pour la voir ? » Suzanne, pianiste hollandaise femme de Manet, laisse faire les fréquentations féminines de son mari, modèles dans son atelier. Elles sont elle, d’une certaine manière. « … la star Olympia continue son travail au noir. » Manet, un dieu grec qui ne commande pas, mais montre, indique. « Personne ne sait donc rien, dans une époque qui se vante de tout savoir. Innovation dans le temps ? J’y pense. D’autres aventuriers m’approuvent, mais dieu sait où ils sont. »
Avec Manet, qui sait montrer, indiquer, une éclaircie sans précédent anime le temps et l’espace. « … ses femmes sont les plus exceptionnelles de l’histoire de la peinture. Elles montent en puissance avec le temps, ce sont les plus libres et les plus gratuites de tous les temps. » Il s’agit, pour ces peintres, pour cet écrivain qui est plus qu’un écrivain, de traverser leurs mères, leurs sœurs, leurs femmes, leurs filles, leurs nièces : n’y aurait-il pas une énergie noire qui les détacherait, avec plus ou moins d’efficacité, de la vie assignée de notre monde inversé ? Pour que la Nature ne se dérobe pas, pour que la Contre-Nature ne les détruise pas. « … Manet montre une évidence sortant du trou, une éclatante lumière. » Sortant du trou : tiens, une naissance ! « Manet est le premier dans la naissance de l’art. Il savait tout peindre. Ses femmes ne vieillissent pas, il ne vieillit pas, la morsure du négatif le protège. » Rien d’idyllique chez lui. Il en revient toujours à Haydn.
Picasso, lui aussi, avec ses sœurs… Lola, Conchita. Des déesses grecques sont réactualisées chez Picasso et Manet. Vivantes. Picasso ne craint pas les affrontements les plus durs, avec Olga, Dora. Chez Manet, pas de mythologie, c’est vraiment cette femme-là, qu’il vient de voir dans un bar, dans la rue, dans un jardin, une serre, une femme saisie, chaque fois, dans son être-là ignoré d’elle-même. « Son être là. »
Picasso. « Le Minotaure n’en finit pas de foncer sur sa proie… Usure et ressentiment conjugal permanent avec Olga, tragédie pleureuse avec Dora. Picasso a raté son mariage, Manet a réussi le sien. » Sollers aussi ! « Picasso, dans ses saisons en enfer avec Olga et Dora, en est arrivé à ne plus vouloir peindre. L’une lui détruisait ses journées avec son aigreur, ses demandes d’argent, sa plainte continue, son passé de danseuse russe frustrée, sa maternité abusive ; l’autre, par ses pleurs et ses prétentions, lui mangeait carrément la tête. » Et bien ! Il aurait pu éviter ça, mais non, il a voulu savoir, il a su ! « D’où l’effet de lumière violente arrachée à de faux trous noirs. »
« Manet, virtuose de l’inceste ? Toute sa peinture le dit. Contrairement à Œdipe, il a deux yeux en plus. »
Avec Lucie : parler de tout autre chose.
« Tout se joue dans l’enfance, bien entendu, et le vert paradis des amours enfantines peut se transformer en enfer. Picasso est allé plusieurs fois en enfer, et il est pour moi évident qu’Eva, son grand amour, morte en 1915… est une apparition de Conchita. ‘Ma jolie’, ‘J’aime Eva’, ‘Eva sur son lit de mort’, c’est clair. Il a vécu avec cette fine fleur, Eva Gouel, de son vrai nom Marcelle Humbert, qu’il a photographié en kimono… une merveille comme un homme en rencontre peu dans sa vie… Eva est la sœur brève et paradisiaque d’Adam Picasso. »
« Aujourd’hui, plus la surveillance technique augmente, plus les possibilités de liberté s’accroissent pour les systèmes nerveux éprouvés. »
Retrouver l’éclaircie des sœurs dans la dévastation générale.
Rimbaud (Illuminations) : « Je baisse les feux du lustre, je me jette sur le lit, et tourné du côté de l’ombre, je vous vois, mes filles ! mes reines ! »
Sollers : « Je retrouve évidemment mes sœurs dans mes rêves. »
« Les vraies fleurs sont chez Manet, les enfin vraies femmes chez Picasso. Parfaites, imprévues, elles s’offrent à leurs expériences. Elles s’épanouissent, éblouissent, vieillissent, périssent ; ce sont elles qui balisent le fleuve du temps. »
En conclusion de la lecture de ce roman de Sollers qui est plus qu’un écrivain : « c’est le célibataire marié intraitable. »
Alice Granger Guitard
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