mardi 26 septembre 2017 par Abdelali Najah
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Moussa SANOGO PEPHANGNELI : Des tragédies pour célébrer ou réhabiliter les figures historiques du continent africain.
Moussa SANOGO PEPHANGNELI compte parmi la nouvelle génération des auteurs ivoiriens. Par ailleurs journaliste et enseignant de formation, il est l’auteur de trois œuvres dramaturgiques (théâtre). Il est arrivé à l’écriture dans la droite ligne de ses activités d’animation extrascolaires dans les lycées et collèges où il a exercé en tant que professeur de Lettres Modernes. C’est donc par l’entremise de l’art dramatique pour lequel il encadrait ses élèves qu’il fut piqué par le virus de l’écriture théâtrale. Le succès qu’a connu chacune des pièces qu’il a eues à monter et les victoires engrangées ça et là par ses différentes troupes l’ont convaincu de proposer certaines de ses créations à l’édition.
L’écriture est pour Moussa SANOGO PEPHANGNELI un moyen extraordinaire de communication. Tout en donnant l’occasion à l’écrivain d’avoir voix au chapitre, elle permet de transmettre des valeurs d’une génération à une autre. Dans sa démarche créative, il n’a pas de rites particuliers qu’il s’astreint à obéir. Mais, il est vrai qu’il écoute toujours cette voix qui, à l’intérieur de lui-même, le décide à coucher sur papier une ou deux scènes traitant de sujet d’intérêt social. Oui, il débute toujours en griffonnant les premières bribes de son inspiration dans un calepin ou sur n’importe laquelle des feuilles de brouillon qui lui tombe sous la main et à partir de moment où le vecteur directeur de l’œuvre devient clair dans son esprit, il ne s’arrête plus.
Concernant les tragédies, sa démarche a souvent été celle de la célébration ou de la réhabilitation de figures historiques du continent africain. Dans ce cas, il succombe à la fascination que certains grands personnages de notre histoire exercent sur lui. Sa première œuvre, parue en 2013 s’intitule « TERRE BRÛLÉE », est une tragédie qui met en scène les différentes contradictions d’une nation africaine tiraillée entre le tribalisme, la xénophobie et l’exclusion. Un point d’honneur y est mis sur le dialogue entre les deux figures de la scène politique que tout oppose. Sa deuxième œuvre « LE MARIAGE DE LAGARÉ » parue en 2014, est plutôt, quant à elle, une comédie qui fait la satire du mariage forcé tout en abordant la problématique de la sexualité de la jeune fille scolarisée de nos sociétés africaines. La troisième est une tragédie parue en 2016, et qui essaie de théâtraliser sur un fond de poésie dramatique, la mort du Guide de la Jamahiriya libyenne. Ses œuvres sont essentiellement des pièces de théâtre. Et la particularité de ce genre littéraire est de donner la parole aux personnages. Et, il lui est apparu très éducatif de faire entendre aux uns et aux autres les propos anodins mais ô combien révélateurs des maux dont souffre notre corps social, que nous prononçons à longueur de journée. C’est surtout cela qui le pousse à griffonner des pièces de théâtre.
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