dimanche 9 novembre 2014 par Jean-Paul Gavard-Perret
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Yves Beaumont, « Horizons », Galerie Chantal Bamberger, Strasbourg, 31 octobre – 22 novembre 2014.
Le secret du paysage chez Yves Beaumont n’est pas soluble : il avance vers l’illimité. Il inscrit en joie la ligne impossible pour lui demander davantage. La venue est remisée. Noyé l’horizon reste néanmoins convulsif au fond d’une pacification ardente en radiation noire et mutisme. Le temps scellé fait corps avec ce qui devient signe presque abstrait dans des processus perpétuels d’écarts. Il n’existe plus de chemin qui descend vers le sol. Le paysage est sans contour, sans limite ni description et n’admet ni parenté ni cause. Il est comme un loup blanc, odorant et humide. Il ne cesse de s’étendre. Divisant le monde il crée des âmes dans la profondeur de l’air. C’est un miroir de métal blanc qui résiste à tout effacement. Le calme s’y fait étrange. La forme arrêtée casse en cascades horizontales. Elle est le vêtement arrêté qui à peine enlevé ou élevé fait l’énigme plus belle chargée d’une ligne dense.
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