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Anthologie de la poésie chinoise
dimanche 4 janvier 2015 par Jean-Paul Gavard-Perret

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Collectif, « Anthologie de la poésie chinoise », sous la direction de Remi Mathieu, Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 2015

Contrairement à ce qu’on pense souvent la poésie chinoise est parfaitement assimilable sur la scène mondiale. Pour contrecarrer la doxa idéologique des pouvoirs, des mouvements tels que « Bawu Yudong » ont marqué l’essor de pratiques expérimentales et ont dépassé Shanghai ou Pékin pour se répandre dans toutes les provinces et finalement au monde entier.

Dès la dynastie Zhou les poètes chinois n’ont cessé d’innover comme le prouve cette anthologie. Ils conjuguent abstraction, figuration, panthéisme et critique. De mystérieux paysages entraînent dans un voyage vers les profondeurs de l’âme. S’y dessinent les contours d’une nature saisie dans un clair-obscur qui ne sont pas sans évoquer la contemplation romantique. Mais à travers ces paysages les poètes montrent les relations entre les êtres humains, c’est-à-dire, concrètement, les corps et le monde. Ils peuvent jouer avec les lieux de manière libre. Par leur lumière ils deviennent eux-mêmes des personnages et influencent l’action, les sentiments, les relations des êtres.

Faite d’expériences la poésie a pu flatter parfois les pouvoirs mais elle met aussi à nu les pires bourreaux de l’idéologie : ceux qui s’ignorent. S’il fallait tenter de résumer l’esprit des 400 poètes de cette anthologie elle prouve que l’individu doit être considéré comme tel par la communauté et non pas vu seulement comme un moyen d’assurer l’existence de celle-ci.

Mais une telle poésie permet de faire admirer quelque chose. Elle montre aussi le flot des hommes, la terre, la fondation de l’être par la confrontation des images de vies stables et celles de l’errance.

Jean-Paul Gavard-Perret

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