lundi 12 décembre 2011 par Meleze
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Marc Lambron fait de l’ année 1941 le titre d’un de ses romans
Vous pouvez voir la présentation qu’en fait Olivier Barrot sous la forme d’une video
De même pour écrire cette critique nous avons eu recours à des vidéos que Lambron a enregistré sur Daily motion. Ce sont trois interviews dans lesquelles il est interrogé par Irène Frain. Ils ont une conversation extrêmement agréable : brillantissime !! Jamais nous n’avions vu auparavant un auteur poursuivre son œuvre de cette façon c’est-à-dire utiliser l’audiovisuel pour rebondir dans ce qu’il écrit et en définitive utiliser internet pour valoriser le livre.
C’est une surprise de constater que cet auteur manquait encore au catalogue critique d’Exigence : Littérature. Ca vient sans doute de ce que l’intelligence de Lambron est prise en défaut par une œuvre qui ne parvient pas à s’imposer.
D’un côté, dans sa conversation avec Irène Frain, il se livre à une analyse critique extrêmement fine du nouveau roman (c’est-à-dire celui des années 1950) qui sous la direction d’Alain Robbe -Grillet s’est livré à une tentative de meurtre du roman français repoussant le récit romanesque pendant plus de 30 ans comme nous en avons déja parlé sur ce portail
De l’autre coté ses propres romans ne parviennent pas à se construire sur les principes qui les fondent.
Il y a quelque chose d’artificiel dans son travail d’écrivain qui empêche sa tendance à la radicalité de s’exprimer.
C’est exactement le cas de 1941, récit qui dégage un ennui profond. Ca se passe à Vichy et l’auteur espère que le lecteur respirera un peu de l’ennui qui dominait la capitale de la collaboration pendant la deuxième guerre mondiale. Mais ça ne marche pas. Un roman dont le thème est l’ennui se referme assez vite, aussi brillant que soit l’auteur.
Il voulait offrir sa plume à l’expression d’une vengeance mais il a manqué sa cible.
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